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Libération

La France, mauvais élève de la chimie

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publié le 12 septembre 2008 à 4h59

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est muée en conseillère pédagogique, hier, pour éviter que la classe de la chimie française ne coiffe un trop lourd bonnet d'âne quand la réglementation européenne sur les produits chimiques (Reach) entrera en vigueur l'an prochain. Car à peine 14 % des entreprises du secteur - qui en compte 5 400 - ont préenregistré leurs molécules auprès de l'Agence européenne des produits chimiques (Echa). Ce processus, obligatoire, est pourtant un sésame pour continuer à produire, importer et utiliser des substances dangereuses à raison de 1 tonne par an minimum.

Problèmes d'interface informatique - inopérante jusqu'à il y a peu -, de langue (tout est en anglais), de mobilisation. les explications de ce maigre bilan sont nombreuses mais toutes incomplètes. Alors que l'industrie chimique française représente 15 % du secteur en Europe, les pré-enregistrements français ne représentent que 7,5 % du total, contre 30 % pour les déclarations allemandes. Certaines fédérations s'inquiètent et cherchent des outils pédagogiques pour rassurer leurs adhérents. «Chacun se repose sur l'échelon supérieur, nous peinons à trouver des intervenants pour nous expliquer quoi faire», déplore-t-on à la petite Fédération française des brosses.

A Limay (Yvelines), l'usine PCAS, bonne élève, a déclaré 30 % des 620 molécules qu'elle fabrique pour le compte de Sanofi, Pfizer ou Teva. Un processus qui occasionne des surcoûts «évalués entr