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Libération

A Nice, la Banque centrale européenne s'arc-boute sur ses taux d'intérêts

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publié le 15 septembre 2008 à 5h00

Envoyé spécial à Nice En dépit de la récession qui menace, les grands argentiers et les banquiers centraux de l'Union européenne ont exclu de se lancer dans un plan de relance de l'économie européenne qu'ils auraient, de toute façon, bien du mal à financer. Réunis vendredi et samedi à Nice, ils ont simplement accepté que les pays qui ont accumulé des réserves budgétaires les utilisent afin d'amortir le choc du ralentissement (dans la limite des 3 % du PIB de déficit budgétaire). Les autres, dont la France, devront se serrer la ceinture. Seul petit lot de consolation : face à la raréfaction du crédit, la Banque européenne d'investissement (BEI) pourra prêter 30 milliards d'euros de plus aux petites et moyennes entreprises, ce qui représente une augmentation annuelle de 50 %. Une somme qui n'est certes pas dérisoire, mais qui est loin de constituer un plan de relance lorsque l'on songe que cet argent sera réparti entre 27 pays et sur quatre ans.

Taux d'intérêt. Chacun semble, en réalité, partager le même diagnostic des turbulences que traverse l'Union : cette «crise économique est avant tout un choc d'inflation», comme l'a expliqué à quelques journalistes Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France. «Le coeur du déclenchement de la crise, à 80 ou 90 %, c'est l'augmentation du prix du pétrole et des matières premières qui a entraîné un regain inflationniste et une perte de confiance des ménages et des entreprises», précisait un responsable monétaire europ