Gaël Virlouvet, responsable du dossier «Déchets, environnement et consommation» pour France Nature Environnement (fédération de 3000 associations de protection de la nature, qui participe au Grenelle de l'environnement), approuve la création d'une taxe dite «pique-nique» annoncée ce matin par Jean-Louis Borloo.
Comment s'inscrit la taxe pique-nique dans les travaux du Grenelle sur la fiscalité ?
L'un des engagements du Grenelle était de taxer les produits fortement générateurs de déchets. L'idée sous jacente étant que les consommateurs ont l'impression que les industriels mettent de plus en plus de produits jetables sur le marché, accroissant ainsi le volume des déchets, sans en être dissuadés par le gouvernement.
Du coup, un groupe de travail a été créé pour définir et identifier ces produits. Mais les industriels ont freiné la discussion, car il redoutent l'impact économique d'une telle taxation. Le groupe, qui s'est réuni du printemps à l'été, s'est finalement retrouvé en situation de blocage, nous ne sommes pas arrivés à élaborer des critères.
Comment en sortir?
A FNE, nous demandons qu'on s'appuie sur le bon sens, sur la durée de vie du produit : un produit jetable, à usage unique, n'est pas écologiquement responsable et doit donc être taxé.
Du coup, on aboutit ce matin à l'annonce d'une taxe sur les couverts jetables. N'est-ce pas dérisoire?
Si elle était seule, oui, la taxe pique-nique le serait mais elle s'inscrit dans