Menu
Libération

Le plan de sauvetage ne convainc toujours pas

Article réservé aux abonnés
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 16 septembre 2008 à 5h01
(mis à jour le 16 septembre 2008 à 5h01)

Sur le papier, Alitalia pourrait être en voie de redécollage, mais sur les pistes, les avions risquent de rester à terre. Au terme d'interminables négociations, le gouvernement de Silvio Berlusconi est parvenu, dans la nuit de dimanche à lundi, à faire accepter par les quatre grandes confédérations syndicales (CGIL, CISL, UIL et UGL) un accord-cadre pour sauver la compagnie, mais les cinq petites organisations catégorielles, exclues des discussions, haussent le ton. Celles-ci, notamment le puissant syndicat des pilotes, rejettent le plan de restructuration et multiplient les protestations. L'organisation Club Trasporti appelle à quatre heures de grève, demain, contre «un redimensionnement drastique d'Alitalia».

Trahison. Alors que les représentants des quatre grandes centrales et les repreneurs d'Alitalia réunis dans la Compagnie aérienne italienne (CAI) étaient invitées à signer officiellement l'accord industriel, hier soir, au siège du gouvernement, en présence de Berlusconi, les autonomes se sont retrouvés au centre de Rome pour dénoncer une trahison. «Cette signature est irresponsable. Si les confédérations acceptent l'accord, il sera impossible de garantir le transport aérien et le pays tombera dans le chaos», a menacé le syndicat SDL.

Le texte signé dimanche prévoit 3 200 suppressions d'emplois et la réduction de la flotte à 138 appareils. Avec 12 500 postes de travail sauvés (et 2 000 externalisés), cet accord représente, pour les grandes confédération