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Libération

Pour la presse, la finance tremble mais ne cédera pas

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Les éditorialistes, en France et à l'étranger, s'accordent sur un point ce matin: la chute de la banque Lehman Brothers était un mal nécessaire. Sur les conséquences à plus long terme, en revanche, certains sont plus optimistes que d'autres.
par Liberation.fr
publié le 16 septembre 2008 à 7h00

Fallait-il sacrifier Lehman Brothers? Oui, car le bon sens l'imposait, répondent de concert aujourd'hui les éditorialistes de la presse économique anglo-saxonne et française.Question de morale, d'abord. «La faillite d'une banque était peut-être nécessaire — il fallait montrer que dans le capitalisme les folies, même des plus grands, même des plus arrogants, doivent être sanctionnées», juge ainsi Erik Izraelewicz, éditorialiste à la Tribune.

«Mais le faire après avoir tenté tant d'autres stratagèmes donne un sentiment de flottement,
nuance-t-il. Conscient que la finance mondiale est devenue un jeu de dominos hypersophistiqué, Washington avait pris l'engagement que jamais un domino ne serait abandonné à sa perte — que jamais il ne laisserait la spirale de la crise systémique s'enclencher. Dimanche, en changeant brutalement de pied, en retirant un domino du jeu, Washington prend le risque de provoquer un écroulement général du système.»

«L'Etat doit faire le tri»

Pour Nicolas Barré, des Echos, «le message est clair: l'Etat ne sauvera pas toutes les institutions financières en difficulté. Il doit faire le tri. Et n'intervenir que lorsqu'il y a réellement menace pour l