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Libération

Après sa fusion avec EDS, Hewlett-Packard dégraisse

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publié le 17 septembre 2008 à 5h02

Quatre mois après l'annonce du rachat d'Electronic Data Systems (EDS) par le géant mondial du secteur, Hewlett-Packard, l'heure de la facture sociale a sonné. La fusion de ces deux sociétés qui va permettre à HP de se hisser au deuxième rang mondial des services informatiques, derrière IBM, se traduira par 24 600 suppressions d'emplois dans le monde.

Tribut social. Annoncée hier par l'état-major californien du premier fabricant mondial de PC, cette réduction d'effectifs touchera 7,5 % des 325 000 employés du nouvel ensemble mais sera compensée pour moitié par de nouvelles embauches, afin de pouvoir répondre, explique la direction, «à la diversité de ses marchés et de ses clients dans le monde».

HP entend tirer 1,8 milliard de dollars (1,27 milliard d'euros) d'économies d'échelle de cette restructuration. Elle touchera en premier lieu les fonctions dites de «support», comme les ressources humaines, mais la chasse aux coûts n'épargnera pas les services informatiques. Après le dernier plan social de HP qui s'était traduit, en 2005, par une vague de départs volontaires de 1 000 salariés français sur un total de 5 000, cette nouvelle cure d'amaigrissement touche d'abord les Etats-Unis, où EDS réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires : 50 % des postes supprimés le seront dans ce pays. En Europe, c'est l'Angleterre, où EDS est bien implanté, qui devrait payer le plus lourd tribut social à cette fusion.

La France, qui ne contribue que pour 1 à 2 % à l'activité mondial