La banque centrale américaine a annoncé hier soir (dans la nuit à Paris) qu'elle allait consentir à AIG un prêt pouvant aller jusqu'à 85 milliards de dollars, qu'elle a justifié par les dangers que pourraient faire courir une faillite de l'assureur à des marchés financiers fragilisés.
Le conseil d'administration de la Fed "a estimé que, dans les circonstances actuelles, une faillite non contrôlée d'AIG pourrait accroître la fragilité déjà significative des marchés financiers et provoquer une hausse substantielle des coûts du crédit, une réduction de la richesse des ménages et un affaiblissement de la performance économique" du pays, selon son communiqué.
La banque centrale américaine a estimé que les intérêts du contribuable étaient protégés par certaines dispositions clefs du prêt.
L'Etat américain va ainsi recevoir une participation de 79,9% dans le capital d'AIG et reçoit le droit de mettre son veto au versement de dividendes aux actionnaires et détenteurs de titres préférentiels.
AIG apporte de surcroît en garantie la totalité de ses actifs.
Le prêt sera repayé par AIG grâce au produit de la vente d'actifs.
Les liquidités apportées par la Fed vont