«Système qui perd la tête», «crise financière jamais vue», «purge nécessaire»... Depuis quelques jours, les analystes de la planète financière rivalisent de superlatifs en commentant la crise qui touche la finance mondiale. Pourtant, un pays semble baigner dans une douce quiétude: la France.
Depuis un an, la ministre de l'Economie Christine Lagarde répète ainsi que la crise financière mondiale n'aura que très peu d'impact sur l'économie et les banques françaises. Hier encore, elle affirmait que «l'exposition directe au risque Lehman» des banques françaises est «faible». Celles-ci sont «en bonne santé», entend-on souvent.
De nombreux établissements français ont d'ailleurs publié ces derniers jours leurs chiffres d'exposition à Lehman. Pour Dexia, ils s'élèvent à 500 millions d'euros. Ils sont de 270 millions pour le Crédit agricole. Des sommes qui semblent à priori gérables. Mais en raison de l'interdépendance du système bancaire mondial, les banques françaises pourraient très bien être touchées par ricochet.
Les banques jouent l'apaisement
Certains dans l'Hexagone n'hésitent d'ailleurs pas à parler d'une «crise de confiance» entre les banques et leurs clients. C'est le cas de Serge Maî