Un nouvel épisode dans le feuilleton du rachat de British Energy (BE) par EDF était prévu hier. Il a bien eu lieu, et a même réservé un coup de théâtre. Sur la table du conseil d'administration réuni par la direction de l'entreprise, un sujet brûlant était attendu en interne : l'examen de l'acquisition de l'opérateur nucléaire britannique British Energy. Un point effacé à la dernière minute de l'ordre du jour, à la surprise générale. La raison ? «Elle nous échappe», indiquait hier soir la CGT «tête de groupe».
«Non, merci». D'après une source interne à EDF, le couac viendrait encore une fois de Grande-Bretagne : EDF aurait formulé une nouvelle offre soumise au board britannique mardi soir, avant une approbation ultérieure du conseil d'administration d'EDF. «Or la nouvelle offre d'EDF n'aurait pas été acceptée.» D'où le retrait du dossier de l'ordre du jour d'hier, juste avant l'entrée des administrateurs au conseil.
Dans cette opération, tout semble donc ne pas se passer comme EDF le voudrait. Début août déjà, le Français avait reçu un camouflet : son offre de 15 milliards d'euros était jugée insuffisante par plusieurs actionnaires de BE, dont le fonds d'investissement américain Invesco (15 % du capital) et l'assureur britannique Prudential (7,2 %). Ce second «non, merci» de British Energy ne sifflerait pas pour autant la fin de la partie. Toujours selon la même source, «les banques conseils respectives d'EDF et de BE vont travailler à nouveau à