Menu
Libération

Berlusconi dans les turbulences d'Alitalia

Article réservé aux abonnés
publié le 20 septembre 2008 à 5h05

«Nous volerons tant qu'il y aura de l'argent dans les caisses.» C'est le baroud d'honneur proposé par Augusto Fantozzi, l'administrateur extraordinaire d'Alitalia au lendemain du retrait de l'offre controversée de reprise des activités les plus bénéficiaires d'Alitalia par la Compagnie aérienne italienne (CAI), un consortium d'industriels et de financiers italiens.

Hier, il a contacté les directions de grands transporteurs européens pour voir si, à la dernière minute, ils pourraient être intéressés par Alitalia. Réponses négatives de British Airways et Lufthansa. No comment d'Air France-KLM. Des syndicats durs à cuire et des politiciens champions de l'interférence, 1,2 milliard d'euros de dettes et une pléthore de salariés ont refroidi les ardeurs. Lundi prochain, Augusto Fantozzi est convoqué par l'organisme délivrant les licences de vol en Italie. S'il n'est pas capable de prouver sa solvabilité pour les trois mois à venir, les avions d'Alitalia pourraient être cloués au sol sous dix jours.

C'est donc l'heure des tentatives de la dernière chance pour tout le monde. «Nous sommes tous d'accord pour travailler gratuitement ce mois de septembre. Preuve que nous sommes attachés à trouver une solution pour l'avenir d'Alitalia, affirme Vincenzo Zarro, du puissant syndicat de pilotes Anpac. Financièrement, ça pourrait donner un peu d'air à l'administrateur extraordinaire. Il pourrait négocier avec les fournisseurs pour repousser les échéances de paiement. Not