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Lagarde ni «euphorique» ni «catastrophiste», Sarkozy en «situation d'analyse»

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Selon la ministre de l'Economie, le chef de l'Etat observe avant de faire, jeudi prochain, «toute une présentation de sa politique économique».
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publié le 21 septembre 2008 à 7h00

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, s'est voulue dimanche "pas optimiste béate" face à la crise financière, évoquant de nouvelles "difficultés à surmonter" mais également des "opportunités" de réforme, notamment en matière de régulation.

"Je ne suis pas euphorique, pas plus que je n'étais catastrophiste", a résumé Mme Lagarde lors du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, assurant à nouveau que l'intervention des autorités "avait probablement évité un choc systémique" et que le système bancaire français était "solide".

La ministre a précisé que ces deux affirmations ne faisaient pas d'elle une "optimiste béate", jugeant qu'il restait "au contraire toute une série d'obstacles à franchir et de difficultés à surmonter".

"Nous sommes en face d'une crise financière qui va entraîner des changements profonds dans le système financier, notamment américain, et qui va entraîner de la régulation supplémentaire", a-t-elle indiqué.

Après la "réaction très forte dans l'urgence" du Trésor américain, qui a réconforté les places boursières vendredi, Mme Lagarde a jugé nécessaire de "travailler sur un système nouveau", se disant "à la manoeuvre" avec ses homologues européens.

Elle a notamment indiqué que les modes de rémunération des opérateurs de marché étaient à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres de l'Economie et des Finances de l'UE, en octobre, déplorant les "comportements perfides et ave