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Libération

En Suisse, une initiative populaire met des bâtons dans les roues des 4X4

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publié le 22 septembre 2008 à 5h06

A 27 ans, le député vert zurichois Bastien Girod n'est pas le plus jeune membre du parlement suisse. Mais c'est l'un des plus remuants. Dix mois après son élection, le jeune homme vient de réussir son premier coup politique. Le 25 août, il a déposé à la chancellerie fédérale de Berne les 120 000 signatures recueillies par son mouvement des Jeunes Verts. En Suisse, on appelle ça une initiative populaire. Elle oblige le Conseil fédéral à organiser dans les trois ans une consultation nationale. L'initiative de Bastien Girod est radicale : interdire la vente de 4 X 4 dans la Confédération. Pour des motifs climatiques, et de sécurité.

«Respectueux». A vrai dire, l'initiative ne mentionne pas spécifiquement les tout-terrain, puisqu'elle s'intitule «pPour des véhicules plus respectueux des personnes». Dans le collimateur, les automobiles émettant plus de 250 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui concerne la quasi-totalité des SUV (sport utility vehicles, les gros 4X4). Sont aussi visées les voitures de course, type Ferrari, toutefois moins présentes sur les routes, même en Suisse. A titre de comparaison, une Renault Clio émet environ 100 grammes de CO2 par km.

L'initiative a provoqué un branle-bas de combat dans le lobby automobile helvétique, surtout composé d'importateurs puisqu'il n'y pas de fabricant dans le pays. Trois comités de riposte planchent sur le lancement de contre-initiatives populaires. «Nous entendons lutter contre les émissions de gaz à effet de serr