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Libération

Kosciusko-Morizet et Lipietz, écolo-divergents

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publié le 22 septembre 2008 à 5h06

Difficile pour Nathalie Kosciusko-Morizet d'échapper à l'actualité qui a vu le gel des bonus-malus : «On a été victimes, Jean-Louis Borloo et moi, de la multiplication de petits articles de presse, on a vu sortir des trucs carrément faux», a-t-elle expliqué. Elle n'est pas allée jusqu'à nommer Bercy, que l'on soupçonne d'avoir organisé les fuites qui ont plombé le projet des bonus-malus. Les divergences entre la secrétaire d'Etat à l'Ecologie et Alain Lipietz se sont concentrées lors du débat à Grenoble sur la place de l'écologie politique. Pour le député européen vert, l'engagement du gouvernement n'est pas à la hauteur de l'urgence : «Si ce n'est pas l'écologie qui dirige, il n'y a pas d'écologie. Il faudrait presque qu'il n'y ait plus de ministre de l'Environnement puisque tous les ministres doivent l'être. Nous devrions être dans une économie mobilisée.» En réponse, NKM a défendu son action, notamment le Grenelle de l'environnement, assuré que ces questions gagnaient de plus en plus la majorité, et renvoyé les Verts à leurs errements passés : «Le mouvement de l'écologie politique a échoué à faire avancer la question. Les années Jospin et la gauche plurielle sont l'illustration que ça n'a pas marché.» Ce que reconnaît en partie Lipietz : «Chaque fois qu'on obtenait quelque chose pour l'écologie, on avait l'impression de leur arracher une dent, c'est vrai.» Concédant un tort : «Les Verts n'ont pas réussi à donner de la révolution écolo