Le Haut-comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) se réunit ce matin à Paris, dans les locaux du ministère de l'Ecologie. Cet organe indépendant a été saisi en juillet par Jean-Louis Borloo, après l'incident Socatri. Au début de l'été, cette filiale d'Areva avait laissé échapper 74 kilos d'uranium dans la nature, provoquant une pollution des nappes phréatiques ainsi qu'une grande émotion. Au menu de la journée de travail : l'audition de Greenpeace sur le transport de plutonium entre la Grande-Bretagne et la France, celle des acteurs de l'incident Socatri et quelques questions diverses.
Cette instance est l'un des principaux outils du principe de «transparence» défendu par la loi de 2006 sur la transparence et l'information nucléaire. Mais les membres qui la composent sont «juges et parties», selon plusieurs associations environnementales.
«Propagande». Invitées à se prononcer sur Socatri, la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) et le réseau Sortir du nucléaire ne se rendront pas au ministère. «Lorsque l'on voit les membres qui composent ce Haut-comité, on pourrait le qualifier de Haut-comité pour la propagande nucléaire», déplore Roland Desbordes, directeur de la Criirad.
Ce qui énerve également les associations, c'est que le Haut-comité abordera à peine l'incident en cours depuis deux semaines dans la centrale EDF du Tricastin. Depuis le 8 septembre, deux assemblages d'u