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Analyse

Le scandale du lait frelaté éclabousse le pouvoir chinois

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publié le 23 septembre 2008 à 22h24

Intérim à Pékin «Nous allons régler de façon efficace les problèmes de fond à l'origine des scandales liés à la qualité des produits alimentaires», a déclaré le chef de l'organisme en charge de la qualité des produits chinois. C'était il y a un an et demi. Cet homme, au rang de ministre, a été déchu, hier, de ses fonctions par les dirigeants de Pékin, alors que le pays traverse une énième crise sanitaire. Les bébés touchés par la consommation de lait frelaté issu des plus grandes entreprises laitières du pays sont désormais plus de 54 000, selon les autorités sanitaires chinoises. Parmi eux, près de 13 000 sont encore hospitalisés, dont une centaine dans un état critique. Quatre sont officiellement décédés. Tous ont consommé des préparations de lait en poudre «spécial croissance», garanties riches en protéines mais en réalité coupées à la mélamine, un produit chimique causant des calculs rénaux quand il est consommé régulièrement.

«Cochons».Ce scandale a déjà vu plusieurs responsables municipaux et industriels arrêtés ces derniers jours, et le Premier ministre, Wen Jiabao, en personne a juré vouloir réformer le système d'inspection des produits alimentaires, tout en s'excusant auprès du grand public que «certaines personnes n'ont pas respecté l'intérêt du peuple». Sous-entendu, que la corruption dans le milieu industriel est telle qu'elle échappe à la supervision des autorités centrales.

Les produits laitiers coupés à la mélamine, qui fait apparaître des taux de