Pour ceux qui en doutaient, «le Grenelle est solide». Si Jean-Louis Borloo a pris soin de le marteler hier, c'est que le processus a un peu vacillé ces derniers jours, secoué notamment par les tacles contre la fiscalité verte venant de la majorité. Hier, le ministre de l'Ecologie, entouré de ses quatre secrétaires d'Etat, a profité du point d'étape organisé avec l'ensemble des participants au Grenelle (associations, syndicats, patronat, collectivités, Etat.) pour remettre les choses au point : «Ce n'est pas le Grenelle d'un ministère, c'est le Grenelle voulu par le président de la République, c'est le Grenelle du gouvernement.» Et au cas où certains n'auraient pas bien compris : «Il n'y a pas Bercy ou Matignon qui serait contre et nous qui serions pour. Si on tombait dans ce piège-là, on rétrograderait des années en arrière. Notre erreur, c'est peut-être d'avoir voulu avoir raison trop vite, contre les autres.»
«Fresque». Afin de bien souligner que tout était réglé, François Fillon et Jean-Louis Borloo ont déjeuné ensemble hier, Matignon conviant quelques journalistes à assister à l'opération : «Le Grenelle, c'est une ambition très importante», a défendu le Premier ministre, qui a voulu faire taire les «rumeurs de désaccord» et «dire à Jean-Louis Borloo qu'il avait toute ma confiance».
Dans la matinée, pendant près de trois heures, les acteurs du Grenelle s'étaient vus rappeler toutes les actions mises en oeuvre et qui composent la