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Libération

Crise financière: les patrons français ont le blues

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«11 septembre de la finance» pour Laurence Parisot, la crise actuelle inquiète dans les rangs patronaux. Une solution semble toute trouvée: diminuer les taxes.
par Sylvain Mouillard
publié le 25 septembre 2008 à 7h00

A l'unisson. Les patrons n'ont pas le moral, et ils le font savoir. Tous s'accordent à dire, comme l'a fait George W. Bush hier soir, que la crise financière est «grave».

Invité ce matin d'Europe 1, Henri de Casties, le patron de l'assureur AXA, a prévenu: Il est «tout à fait prématuré» d'affirmer que le pire de la crise financière est «derrière nous». «Inquiet», Henri de Castries craint que «ce qui est en train de passer sur un certain nombre d'institutions financières aggrave la crise (...) et menace le système sanguin de l'économie qui est le crédit».

Le président du directoire d'AXA a pointé du doigt «la période de complaisance en matière de politique monétaire qui a été la période Greenspan». Président de la Banque centrale américaine (Fed) de 1987 à 2006, Alan Greenspan est régulièrement critiqué pour avait baissé drastiquement les taux d'intérêt, facilitant, selon ses détracteurs, la spéculation immobilière qui a précédé la crise des "subprime".

«Fardeau fiscal et social»

Sur l'antenne de France Inter, Laurence Parisot, la patronne du Medef, a encore noirci le tableau: «La crise finan