Le bancassureur belgo-néerlandais Fortis, dont l’action a fini en baisse de 20% ce vendredi à la Bourse d’Amsterdam, n’a pas convaincu les marchés avec son projet de vente d’actifs pour 5 à 10 milliards d’euros tout en assurant qu’il disposait de liquidités et était solvable.
Pour «se renforcer» et financer l'intégration de son ancien rival néerlandais ABN Amro racheté en 2007, Fortis a décidé de vendre dix actifs «non-stratégiques» dans le secteur bancaire et de l'assurance, situés au Benelux et en dehors.
A la clôture de la Bourse d’Amsterdam, le titre perdait 20,92% à 5,18 euros, atteignant son niveau le plus bas en quinze ans.
Fortis avait prévu en juin, en lançant un plan de solvabilité critiqué, de dégager 8,3 milliards d'euros notamment par une augmentation de capital et l'émission d'obligations, mais le contexte financier y est «peu propice», selon le groupe.
«Nous avons déja réalisé (la rentrée de) 3,1 milliards d'euros, il reste à trouver 5,2 milliards d'euros» par la vente d'actifs non-stratégiques, a expliqué le directeur exécutif Herman Verwilst, lors d'une conférence de presse.
Rumeurs démenties
«Il n'est pas du tout d'actualité que Fortis puisse faire faillite. Il n'y a pas la moindre probabilité que nous ayons à faire face à un problème à ce sujet», a affirmé M. Verwilst, alors que l'action Fortis a perdu 37% en dix jours.
Des rumeurs, démenties par le groupe, avaient attribué la semaine dernière à Fortis