Les déboires de Fortis ont pris hier une dimension européenne, avec des contacts à haut niveau entre plusieurs pays ainsi qu’avec la Banque centrale européenne afin d’éviter un effet domino de la crise financière sur le continent.
«Nous sommes en contacts permanents avec les autorités de surveillance (…) y compris la banque centrale européenne et tous nos collègues luxembourgeois, néerlandais ou français pour voir quelle est la situation exacte chez nous comme dans les pays voisins et quelles sont les solutions possibles», a indiqué le ministre belge des Finances Didier Reynders à la télévision publique RTBF.
La France assure la présidence de l’UE et le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker préside l’Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de la zone euro.
«On essaye non seulement d'être sur la même longueur d'ondes mais d'avoir la même information: quelles sont les institutions qui sont en difficulté non seulement en Belgique, mais à travers l'Europe aujourd'hui, venant de la crise américaine», a précisé M. Reynders sur la chaîne privée concurrente RTL-TVI.
«J'espère que les nouvelles américaines vont un peu aider à trouver des solutions si effectivement une intervention est mise en place, mais tout est ouvert aujourd'hui en matière de recherche de soutien au secteur», a-t-il ajouté.
Les autorités belges et néerlandaises ont décuplé leurs efforts ces dernières heures pour résoudre la crise de confiance qui frappe Fortis, première