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Libération
De notre correspondant à Washington

La Chambre des représentants rejette le plan Bush

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Le plan de sauvetage des banques prévoyait d'injecter 700 milliards de dollars pour stabiliser le système financier américain. Près de deux républicains sur trois ont voté contre.
par Philippe Grangereau
publié le 29 septembre 2008 à 20h41
(mis à jour le 29 septembre 2008 à 20h43)

Coup de théâtre. La Chambre des représentants a opposé ce soir un non au faramineux plan de sauvetage de Wall Street (700 milliards de dollars, soit 470 milliard d'euros). L'indice Dow Jones a immédiatement plongé de 600 points. Il n'était pas impossible que le plan soit à nouveau mis aux voix une fois modifié.

Les démocrates de la Chambre ont en majorité voté pour ce plan qui revient à nationaliser une partie de l'industrie financière. L'opposition à ce plan, initié par George W. Bush, qui a perdu toute crédibilité, est paradoxalement concentrée dans le camp républicain. «On doit choisir entre une perte de prospérité immédiate et une perte de notre liberté économique sur le long terme. C'est un choix difficile», explique Thaddeus McCotter, un représentant républicain du Michigan. «Ce projet de loi a été hâtivement concocté dans une atmosphère de panique», proteste un représentant démocrate du Texas, Lloyds Doggett.

La chambre des représentants (435 membres) doit être renouvelée le 4 novembre, lors des présidentielles, et tous ses membres craignent de perdre leur siège s'ils approuvent ce projet de loi extrêmement impopulaire. Tous ces élus ont reçu des centaines, voire des milliers de courriers électroniques de leurs électeurs menaçant de ne pas voter pour eux s'ils l'approuvaient.

«Des crimes financiers ont été commis, et on demande maintenant au Congrès de les récompenser», fulminait ce week-end le démocrate Marcy Kaptur, tandis que le représentant