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Libération

L’effet domino menace la France

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publié le 30 septembre 2008 à 7h14
(mis à jour le 30 septembre 2008 à 7h14)

Faut-il craindre la faillite d'une banque française ? Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy avait évoqué cette éventualité au cours de son discours sur la crise financière. Il s'agissait alors de dramatiser les événements et, surtout, de se présenter comme le sauveur de la nation. «Je n'accepterais pas qu'un seul déposant perde un seul euro parce qu'un établissement financier se révélerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements», avait-il déclaré, bravache. Mais il se pourrait que le président de la République ait à prendre cette responsabilité très vite.

Après le sauvetage ces deux derniers jours de trois banques européennes - le belgo-néerlandais Fortis, le britannique Bradford & Bingley et l’allemand Hypo Real Estate (lire page 4) -, la panique s’est emparée des investisseurs du continent. Et la situation aux Etats-Unis n’a rien arrangé. Le plan d’aide de 700 milliards de dollars a été très critiqué, avant - coup de théâtre ! - d’être finalement rejeté hier dans la soirée par la Chambre des représentants, faisant plonger Wall Street. Le Dow Jones a perdu 6,98 %, record jamais atteint depuis le 11 septembre 2001. Le Nasdaq a lui chuté de 9,14 %. Auparavant, les valeurs bancaires s’étaient déjà effondrées, entraînant dans leur chute l’ensemble des Bourses européennes (Paris a perdu 5 %, Francfort 4,2 %, et Londres 5,3 %).

Convoqués. Dans ce marasme, deux établissements financiers français ont concentré la panique. Dexia, l'ex-Crédit loca