Menu
Libération

Un week-end pour sauver deux banques

Article réservé aux abonnés
Bruxelles et Londres se sont mobilisés durant quatre jours pour protéger Fortis et B&B.
publié le 30 septembre 2008 à 7h14
(mis à jour le 30 septembre 2008 à 7h14)

Vendredi, matin, au Luxembourg, conseil des ministres. Jean-Claude Junker, le président de l'Eurogroupe, ne cache pas son inquiétude sur Fortis : «Les Belges veulent une intervention concertée des trois gouvernements», confie son entourage. A Bruxelles, dans la résidence du Premier ministre, le démocrate-chrétien Yves Leterme martèle : «Aucun épargnant, ne sera laissé dans la difficulté.» La crise des subprimes a coûté à Fortis 2,49 milliards d'euros sur les trois derniers trimestres Le Benelux sait déjà que l'intervention de l'Etat est indispensable. L'action Fortis est en chute libre : - 20 % en une journée.

A Londres, même cauchemar. L'action de Bradford & Bingley (B&B) chute, la 8e banque britannique, n'a plus de trésorerie. Pas de mouvements de panique, pas de grandes queues de déposants devant les agences bancaires comme lors de la crise de Northern Rock, il y a un an. Mais les retraits de déposants auraient atteint des dizaines de millions de livres. Priorité du gouvernement : éviter la panique.

Le samedi, «n'est pas une façon habituelle de commencer un week-end pour les patrons des banques, ironise The Guardian. Les clubs de golf restent au garage.» Convoqués par le ministre de l'Economie, Alistair Darling, qui prédisait-il y a un mois «la pire crise depuis soixante ans», ils sont tous là. Les boss de Barclays, de HSBC, de Lloyds. Qui veut de B&B ? Perso