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Libération

La Belgique sonnée, l’Italie inquiète

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Après Dexia et Fortis, Bruxelles parle «d’ouragan», Rome est au chevet de la première banque du pays.
publié le 1er octobre 2008 à 7h03

Il y a, loin d’ici, la troisième banque islandaise en chute libre. Plus près, les rumeurs de nouvelle faillite en Grande-Bretagne ou les fragilités de Commerzbank en Allemagne. En Europe, la crise financière et bancaire suscite l’inquiétude au Benelux. Et s’invite dans la péninsule.

En Italie, Unicrédit supplante Alitalia

Même les syndicats d'Unicredit continuent d'évoquer une dégringolade due à «l'hystérie qui règne sur les marchés financiers». L'action de la première banque italienne, après avoir vu sa cotation suspendue trois fois au cours de la séance de mardi pour avoir franchi la limite de baisse, a chuté de 12,69 % à 2,59 euros à la clôture de la Bourse de Milan. Son niveau le plus bas depuis la création de la banque en 1998.

Les autorités italiennes cherchent malgré tout à afficher leur sérénité. «Le scénario général est difficile mais je ne suis pas pessimiste», a répété hier Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement. Quant à l'administrateur délégué d'Unicredit Alessandro Profumo, il se dit «absolument confiant» sur la solidité du groupe. Mais Unicrédit lorgne sur l'Allemagne et s'inquiète. Après avoir racheté la banque Hvb, Unicredit pourrait être mis à contribution pour participer au sauvetage du groupe Hypo Real Estate (autrefois proche de Hvb). Qui devrait coûter 35 milliards d'euros.

La Belgique, frappée de plein fouet

Jamais deux sans trois ? Après deux opérations de sauvetage très spectaculaires en deux jours (le renflouement de Fortis puis