Face à un président George W. Bush en bout de course, et quasi inaudible, quatre personnalités politiques ont joué les premiers rôles, outre-Atlantique, lors de la crise financière de ces derniers jours. Avec des fortunes diverses.
Henry Paulson
Secrétaire au Trésor américain
Agé de 62 ans, il est devenu, en quelque sorte, le président par intérim des Etats-Unis en ces temps de crise aiguë. Nommé secrétaire au Trésor en juillet 2006, cet homme d'affaires, ex-patron de la puissante banque Goldman Sachs, est le cerveau du plan qui porte son nom, la plus grande intervention du gouvernement américain depuis le New Deal de Roosevelt. Diplômé de Dartmouth et de Harvard, cet ancien fonctionnaire du Pentagone, puis membre du conseil privé de la Maison Blanche sous Nixon, tente de colmater des brèches. Après avoir injecté des liquidités, il s'est résolu à la nationalisation de l'assureur AIG. Pragmatique, il a confié : «Je déteste avoir à faire cela. Philosophiquement, je n'ai jamais pensé que l'intervention [de l'Etat, ndlr] était une bonne chose. Tout ce que je peux dire, c'est qu'elle est nécessaire maintenant.» Lors du premier round de négociations entre démocrates et républicains, la semaine dernière, à la Maison Blanche, il aurait fait mine de mettre un genou à terre pour obtenir le soutien des partisans d'Obama.
Nancy Pelosi
Présidente (démocrate) de la Chambre des représentants
A 68 ans, elle est la femme la plus puissante des Etats-Unis. Elue en 2006 speaker