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Libération

Dexia prêt au parachute doré

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A peine nationalisée, la banque pourrait verser un gros chèque à son ex-patron.
publié le 2 octobre 2008 à 6h51

Va-t-il y avoir un scandale de parachute doré chez Dexia ? Alors que le gouvernement parle de légiférer, le nom d’Axel Miller, administrateur délégué de la banque franco-belge, sera-t-il associé à la longue liste des patrons qui, comme Noël Forgeard à EADS, ou Daniel Bernard chez Carrefour, quittent leur entreprise en difficulté avec un très gros chèque ? Le patron démissionnaire de la banque nationalisée mardi par les Etats français et belge pourrait en effet partir avec 3,8 millions d’euros. Mais elle provoque déjà un tollé, en France et en Belgique.

Démission. Miller dispose en effet d'un contrat de travail très clair. Selon le rapport annuel de la banque, le patron de Dexia a le «droit, en cas de résiliation par Dexia du contrat, à une indemnité égale aux rémunérations fixes et variables et autres avantages correspondant à une période de vingt-quatre mois». Or, en 2007, Miller a touché une rémunération de 1,89 million d'euros. Le calcul de l'indemnité est simple.

Mais les conditions sont-elles vraiment réunies pour la verser ? Miller et Pierre Richard, le président de Dexia, avaient «remis leur démission au conseil d'administration». Le contrat a donc été cassé à la demande des intéressés. Et implique le non-versement d'indemnités. Sauf que Miller ne semble pas avoir la même interprétation. A la télé belge RTBF, il a indiqué qu'il était contre les parachutes dorés quand les patrons ont démérité. Pas lui. «Je n'ai pas démérité et personne ne m'a dit