Les Américains tentent de faire revoter un plan de 700 milliards de dollars pour sauver leurs banques. Et voila les Européens qui discutent d’un sujet équivalent. Mais cela ne va pas sans peine. Hier, l’AFP a révélé, citant une source gouvernementale européenne, qu’existait une proposition d’aide au secteur bancaire. Chiffrée à 300 milliards d’euros ! L’idée aurait été émise par la France, qui aurait prévu de l’officialiser lors de la rencontre organisée samedi à Paris par Nicolas Sarkozy avec les trois autres chefs d’Etat européens du G8 (Allemagne, Italie, Grande-Bretagne).
L'information a provoqué des démentis en chaîne. Le ministère français de l'Economie a contesté «catégoriquement» un tel montant, tandis qu'une source gouvernementale française accusait les Néerlandais d'en être à l'origine… Information démentie à son tour par La Haye, qui a affirmé «ne rien savoir»… Mais Paris admet bien avoir imaginé un tel plan. Dans une interview aujourd'hui au quotidien allemand Handelsblatt, Christine Lagarde plaide cependant en faveur d'un fonds européen destiné à prévenir les défaillances bancaires. «Que se passerait-il, si un Etat de petite taille était confronté à la menace d'une faillite bancaire ? s'interroge-t-elle. Peut-être n'aurait-il pas les moyens de sauver l'institut concerné. Se pose alors la question d'une solution européenne.» Qui aura fort à faire pour convaincre les Allemands. Car Berlin, qui n'a pas été associé à l'initiative f