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Libération

Quand l’UMP refusait la régulation

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Elysée. A Toulon, le Président a repris des idées du PS rejetées dans le passé par la droite.
publié le 2 octobre 2008 à 6h51

On l'a vu à Toulon la semaine dernière : la crise financière a transformé Nicolas Sarkozy en un adepte de la régulation du capitalisme. Hier, il s'est conformé à ce nouveau rôle en demandant à son gouvernement de légiférer sur les indemnités de départ des dirigeants. Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, a annoncé que le Président «souhaitait très rapidement l'adoption d'un texte encadrant le système des parachutes dorés». Cela tombe bien, au moment où éclate le scandale de l'indemnité du patron de Dexia (lire page 19).

Mais le nouveau rôle de Sarkozy énerve à gauche. Et particulièrement parmi les députés socialistes. D’abord, parce que ce n’est pas la première fois que Sarkozy annonce qu’il va s’attaquer aux parachutes dorés. Jusqu’à présent, en vain. Surtout parce que, dans son discours de Toulon, Sarkozy avançait des pistes de réformes qui avaient déjà été proposées par le PS. Et rejetées par la droite. Exemples.

Encadrer les parachutes dorés

Pour Sarkozy, «les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés. Il y a eu trop d'abus, il y a eu trop de scandales». Mais ce n'est pas forcément l'avis de tous les députés UMP. Pour voir diminuer le montant de ces indemnités record, le socialiste Didier Migaud avait ainsi proposé, pendant la discussion de la précédente loi de finances, en 2007, de limiter les avantages fiscaux accordés aux entreprises sur la question des indemnités de départ. Celles-ci sont en effet exonéré