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«Récession» ? Où ça ?

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Le gouvernement comme l’UMP minimisent les prévisions de l’Insee. Jean-Claude Trichet, président de la BCE, se refuse aussi à prononcer le mot qui fait peur.
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publié le 3 octobre 2008 à 10h47
(mis à jour le 3 octobre 2008 à 10h49)

Le gouvernement et la majorité UMP ont tenté hier soir de minimiser les chiffres de l'Insee prévoyant une baisse de 0,1 point au troisième trimestre, après 0,3 point de baisse au deuxième trimestre, synonyme de récession – la récession est le plus souvent définie par au moins deux trimestres consécutifs de recul du PIB.
 
En marge des journées parlementaires UMP à Antibes (Alpes-Maritimes), le ministre du Budget Eric Woerth a dans un premier temps affirmé que «par nature, la France n'est pas en récession. 1% de croissance» sur l'ensemble de l'année, «ce n'est pas une récession, c'est une très faible croissance», a-t-il déclaré en marge des journées parlementaires de l'UMP à Antibes (Alpes-Maritimes).

«On ne va pas se battre sur les chiffres»

«Il y a une définition technique et statistique de la récession et puis il y a la réalité des choses. On ne va pas se battre sur les chiffres. Le ralentissement est fort et la crise est évidemment très importante», a ajouté Eric Woerth. Mais finalement, le ministre du Budget a admis ce matin que la France est en «récession technique» après deux trimestres de «croissance négative».

De son côté, la ministre de l'Economie Christine Lagarde, refusant de reprendre à son compte le terme de «récession», a estimé que «ce n'est pas ça le plus important». «On est dans une situation économique difficile en raison des chocs qu'on a subis, de la crise financi