La Chambre des représentants a adopté vendredi, cette fois sans traîner des pieds, par 263 voix contre 171, la deuxième version du plan de sauvetage financier de 700 milliards de dollars (503 milliards d’euros) que le Sénat avait voté deux jours plus tôt. Le président George W. Bush a aussitôt déclaré son intention de signer cette loi de financement au montant sans précédent, qui devrait ensuite prendre plusieurs semaines à être mise en place.
Ce texte a été soutenu par les deux candidats à la Maison Blanche, le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain, malgré une levée de boucliers de toute une frange de la population, qui a bombardé, hier les représentants de courriers électroniques, après une semaine, déjà, de pression incessante. Ce plan permet au Secrétaire du Trésor américain de racheter les actifs dits «toxiques» - c’est-à-dire sans valeur dans les circonstances actuelles - afin de restaurer la confiance dans un système bancaire ou le crédit est devenu extrêmement difficile à obtenir.
Sphères. Le Trésor, qui sera supervisé par quatre entités de contrôle, aura toute latitude pour évaluer le prix auquel elle consentira d'acheter ces actifs. Toute une administration destinée à évaluer et à mener à bien ces rachats doit être mise sur pied par le Secrétaire au Trésor, Henry Paulson - ex-PDG de Goldman Sachs - qui, pour se faire, devra embaucher dans l'urgence des financiers de Wall Street. L'espoir est que ces actifs liés aux subprimes reprendron