C’est en période de solde qu’il est intéressant de dépenser ses économies. BNP Paribas, une des seules banques françaises à ne pas être trop affectée par la crise financière, profite de cette ambiance de krach pour mettre la main sur Fortis Belgique, ainsi que sur Fortis Luxembourg.
Nationalisation. Déjà candidate au rachat de sa concurrente européenne, il y a dix jours, alors plongée en pleine crise de liquidité, la banque française avait été écartée au profit d'une solution de reprise étatique. Mais ce sauvetage fait en urgence a vite montré ses limites. Pour faire face à la menace d'une nouvelle crise de liquidité, l'Etat néerlandais a décidé seul vendredi d'annoncer la nationalisation totale des actifs présents aux Pays-Bas. L'Etat belge a alors cherché en urgence un partenaire privé. Et en moins de deux jours, le Premier ministre du royaume, Yves Leterme, a conclu un accord avec Baudoin Prot, le directeur général de BNP Paribas.
Dans un premier temps, les Etats belges et luxembourgeois rachèteront 100 % des activités bancaires de Fortis dans leur pays. Ils en rétrocéderont ensuite une large majorité à BNP en échange de 132 millions d’actions de la banque française, évaluées à 9 milliards d’euros. Parallèlement, Fortis Assurances Belgique sera vendu à BNP Paribas pour un montant de 5,5 milliards d’euros en cash. Au final va se constituer un groupe mixte public-privé essentiellement franco-belge. L’Etat belge détiendra 11,7 % du capital de BNP Paribas (l’Et