C’est le krach. Cette fois-ci, plus de contestation possible. A l’unisson des Bourses de la planète, le CAC 40 s’est effondré hier : 368,77 points de baisse, soit - 9,04 %. C’est sa plus forte baisse depuis la création de l’indice, il y a vingt ans. Le précédent record datait du 11 septembre 2001 (- 7,39 %). Que s’est-il passé pour surpasser les attentats contre le World Trade Center ? Tout simplement, la crainte d’un effondrement généralisé des banques européennes.
Les investisseurs ont en tête un constat qui fait très mal : malgré le soutien à coup de milliards d’euros des Etats, annoncé la semaine dernière, plusieurs établissements financiers ont failli ne pas passer le week-end. Et tout est donc à recommencer.
L’allemand Hypo Real Estate, qu’un premier plan de sauvetage avait sauvé il y a dix jours, a dû faire l’objet d’un nouveau plan de renflouement. Fortis, qui avait été nationalisé en partie le lundi 29 septembre par les Etats belges et néerlandais, est purement et simplement démantelé : les Pays-Bas nationalisent entièrement la partie néerlandaise tandis que BNP Paribas met la main sur la partie belge.
Et il y a les Etats qui, après avoir échoué ce week-end à concocter un plan de sauvetage global, multiplient les initiatives nationales. Chacun tente, dans son coin, d'éviter un bank run, c'est-à-dire une ruée des épargnants à leur banque, en promettant que personne ne perdra le moindre euro. Après l'Irlande, l'Allemagne a annoncé dimanche qu'elle garantissait l