Menu
Libération

Mon épargne est-elle au chaud dans ma banque ?

Article réservé aux abonnés
publié le 7 octobre 2008 à 6h51

Pas de files qui s’allongent en France devant les agences comme ce fût le cas la semaine dernière aux Pays-Bas et en Belgique, où Fortis en difficulté a donné des sueurs froides aux épargnants.

Doit-on pour autant confier son épargne liquide ou semi-liquide à sa banque en fermant les yeux ? Les dépôts bancaires (livrets, comptes à vue…) représentent dans l’Hexagone la coquette somme de 1 650 milliards d’euros. D’où cette question basique : «ma banque est-elle solide ?»

Un bon indicateur de sa santé consiste à s'interroger sur le taux de rendement des comptes à terme qu'elle propose à sa clientèle, explique Bertrand Lamielle, directeur de la gestion chez B*capital, une filiale de BNP-Paribas. Il rappelle cette règle de base : «plus le taux de rendement est élevé, et plus le placement présente un risque». En effet, dans ces moments de crise aiguë où les banques ne se font plus confiance, celle qui a moins de crédit que les autres paie encore plus cher ses ressources. Conclusion : pour dormir sur ses deux oreilles, il faut choisir l'établissement le plus rapiat… C'est bien parce que les banques courent après l'argent que les comptes à terme n'ont jamais été aussi bien rémunérés. Compter du 5 % pour une somme bloquée douze mois.

Autre façon de classer les banques, le poids de leurs dépôts par rapport à leurs crédits. A ce petit jeu, la Banque postale coiffe toutes ses consœurs haut la main. Les dépôts y sont quatre fois plus importants que les crédits. A la Société générale