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-9,3%! Panique à Tokyo!

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Avec une chute historique, ce mercredi restera dans les mémoires des traders nippons. Tokyo annonce mesure sur mesure pour stopper l'hémorragie.
Effondrement du cours de la bourse, mercredi, à Tokyo. (REUTERS)
par DE NOTRE CORRESPONDANT À TOKYO, MICHEL TEMMAN
publié le 8 octobre 2008 à 17h19
(mis à jour le 8 octobre 2008 à 17h20)

A Kabutocho, secoué dans l’après-midi d'hier par un vrai tremblement de terre, ce fut le mercredi de tous les dangers. Et de tous les records. L’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes de la Bourse de Tokyo a enregistré la troisième plus forte chute de son histoire, après avoir clôturé à 9203 points, un niveau record que la Bourse de Tokyo n’avait pas atteint depuis 2003 et le 11 septembre.

En clôture, c’est carrément sa plus forte dégringolade depuis le «lundi noir» du 20 octobre 1987, quand il avait plongé de 14,9%. Tous les grands noms symboles de l’économie et de l’industrie japonaise, Toyota, Honda, Sony et autres, ont vu leur valeur dévisser de plus de 10%.

La menace de la croissance zéro

Depuis dix-huit jours, la Banque du Japon (BoJ) avait pourtant injecté quinze fois, de façon consécutive, des centaines de milliards de yens pour éviter une trop forte contagion de la crise financière américaine au cœur du système financier nippon. Et hier, comme si cela ne suffisait pas, une seizième fois, la banque du Japon décidait d’injecter 2100 nouveaux milliards de yens (15,5 milliards d’euros) au sein du marché bancaire japonais pour tenter de limiter les dégâts, éviter une panne du crédit, irriguer le marché interbancaire et donc surtout, éviter le pire: la pénurie de liquidités.

Autre intervention remarquée, la BoJ a alloué pour trois mois aux banques japonaises candidates la bagatelle de 20 milliards de dollars. Une nouvelle injection en dollars, de 30 milliards