Lundi, les Bourses mondiales ont fait des plongeons spectaculaires, le CAC 40 en tête, chutant de 9,04%. Le terme de «lundi noir» a germé dans tous les esprits, faisant référence au fameux lundi 19 octobre 1987 où le Dow Jones a sombré, perdant en une journée 22,6% de sa valeur.
Décidément le mois d’octobre est redoutable pour les marchés, puisqu’en 1929 et en 1987, c’est à la même période que l’économie mondiale avait flanché.
Henri Sterdyniak, spécialiste en économie de la mondialisation, n'y voit qu'un pur hasard. Il y a bien une période «sensible» pour la Bourse, dit-il, mais il s'agit en fait du mois de décembre. Selon la «théorie des bilans», bien connue des économistes, la Bourse baisse souvent à la fin du mois de l'année, parce que les investisseurs s'inquiètent des résultats que les entreprises vont inscrire à leur bilan. Généralement, on constate aussi une reprise des cours dans la première quinzaine de janvier.
En revanche, la récurrence des «lundi noirs» trouve une explication rationnelle. Le 21 janvier dernier, au lendemain d’un week-end consacré en haut lieu à gérer les pertes d’un certain Jérôme Kerviel, la Bourse de Paris perd 6,83%. Le mois dernier, les lundi 15 et 29 septembre ont été des jours critiques pour les places financières.
Henri Sterdyniak y voit une «anomalie répertoriée», bien connue des marchés financiers. Après un week-end de réflexion personnelle et de déclarations publiques, les spéculateurs sont souvent inquiets à la réouvertu