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Libération

Berlin se défend de jouer"cavalier seul"

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Merkel avait refusé la mise en place d'un fonds de sauvetage dans l'UE.
publié le 9 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 9 octobre 2008 à 6h51)

Paris et Berlin se sont efforcés hier de gommer les divergences qui ont semblé les opposer en amont du mini-sommet de samedi à Paris. La chancelière allemande, Angela Merkel, avait refusé la mise en place d’un fonds de sauvetage européen inspiré du modèle américain évoqué par la ministre de l’Economie française, Christine Lagarde, dans la presse allemande. Berlin se défend depuis contre les accusations de «cavalier seul» lancées contre sa gestion de la crise.

Le gouvernement allemand a, par deux fois en dix jours, volé au secours de la banque munichoise immobilière Hypo Real Estate en difficulté. «L'Allemagne est solidaire de ses partenaires», assure-t-on dans l'entourage de la chancelière. «Mais l'Union européenne, si elle peut créer un cadre bancaire qui permettra d'éviter qu'une telle crise ne se reproduise, ne peut à elle seule résoudre la crise actuelle.» Vu de Berlin, le poids financier d'un tel plan serait politiquement inacceptable. «Comment voulez-vous expliquer à un Allemand, ou à un Français, à qui on répète depuis des années qu'on ne peut augmenter les retraites, les indemnités chômage ou les prestations sociales qu'ils vont payer de leur poche, dans des dimensions bien supérieures à tous ces budgets, le sauvetage d'une banque étrangère ?» dit-on à la chancellerie…

Mais l'Allemagne se défend aussi de l'accusation selon laquelle Angela Merkel, après s'en être pris à l'Irlande samedi, aurait à son tour décrété la garantie de l'Etat sur l'ép