Les groupes pétroliers sont de nouveau sur la sellette: les associations de consommateurs leur reprochent de ne pas répercuter les baisses des prix du brut à la pompe et d'avoir sous-investi dans leur capacité de raffinage. Des accusations qu'ils réfutent.
Ces critiques ne sont pas nouvelles, mais la baisse récente des prix du brut, autour de 80 dollars le baril, alors qu'ils avaient dépassé les 147 dollars en juillet, a relancé le débat.
Pour l'Union française des industries pétrolières (Ufip), qui représente les professionnels du secteur, les hausses comme les baisses sont répercutées à la pompe. «Ca va aussi vite à la hausse qu'à la baisse», assure son président Jean-Louis Schilansky. Mais selon lui, 50% du tarif du carburant est à mettre sur le compte des taxes et du coup, en cas de repli des cours du brut, les prix à la pompe «ne baissent que de moitié en proportion».
Le recul affiché par les pétroliers doit être répercuté «à sa juste proportion», réclame l'association de consommateurs CLCV. «Alors que le cours du baril affichait 68 euros (93 dollars environ) en moyenne en septembre, soit un niveau équivalent à celui de mars (...), les prix des carburants mais aussi du fioul domestique étaient de 3 à 4 centimes plus élevés en septembre qu'à fin mars», note l'association.
La CLCV n'est pas seule à faire ce constat: l'UFC-Que Choisir dénonce en particulier le manque d'investissement dans les capacités de raffinage, qui alimente sel