Menu
Libération

Les rumeurs qui gênent la Socgen

Article réservé aux abonnés
.
publié le 14 octobre 2008 à 6h51

Pas de chance pour la Société générale. Alors que la journée a été marquée par un rebond généralisé des valeurs bancaires, dû au plan d’aide gouvernemental (lire pages 2 à 7), l’établissement financier a vu son cours dévisser de 17 % en fin de matinée, et même être un temps réservé à la baisse.

Objet de ce mouvement de panique : des rumeurs sur de nouvelles pertes concernant plusieurs de ses activités. La banque dirigée par Frédéric Oudéa a été obligée de «démentir formellement les rumeurs malveillantes lui imputant des pertes significatives nécessitant une recapitalisation». Ces déclarations ont mis un terme à ce mouvement de défiance. En fin de séance, le titre a clôturé sur une baisse de 2 %, à 49 euros.

Selon certains traders, la Société générale aurait pu perdre beaucoup d’argent sur les produits structurés, ce qui aurait obligé à lancer une recapitalisation rapide. Pour les analystes, il n’est pas possible que la banque n’ait pas été impactée par les événements sur les marchés de ces dernières semaines. Certains craignent de nouvelles dépréciations sur son portefeuille de produits subprimes, d’autres un coût réévalué de la faillite de Lehman Brothers. Dans une note publiée au début du mois d’octobre, JP Morgan évaluait à 2,6 milliards d’euros le montant des dépréciations à venir de la banque française.

Autre inquiétude des investisseurs, la présence de la Société générale en Russie, via sa filiale Rosbank. Cette banque de dépôt, contrôlée à plus de 50 % par son hom