Les grands pays de l’Union européenne ont égrené hier leurs plans nationaux de sauvetage des banques. L’addition s’élève à 1700 milliards (sans les chiffres complets de l’Italie ou de la Belgique). Elle gonflera donc encore d’ici à mercredi soir, où les 27 se retrouveront à Bruxelles pour un nouveau sommet exceptionnel.
France : 360 milliardsUn plan avec des contreparties
Les grands moyens. Au terme d'un Conseil des ministres extraordinaire, hier après-midi à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a présenté le plan français de soutien au système bancaire. 360 milliards d'euros pourront être potentiellement mobilisés. L'Etat apportera une garantie «payante» aux prêts interbancaires jusqu'à 320 milliards d'euros. 40 autres milliards serviront à recapitaliser les banques qui seraient en difficulté. Une société dont l'Etat sera l'unique actionnaire sera créée à cet effet. «En offrant la garantie de l'Etat, nous pouvons espérer mettre un terme à la crise de confiance et ainsi à ne pas avoir à faire supporter aux Français le coût exorbitant qu'aurait une défaillance de tout le système bancaire», a déclaré le chef de l'Etat.
Soucieux de ne pas donner le sentiment de faire un chèque en blanc aux banques, Sarkozy a insisté sur les contreparties. D'abord, rien ne sera gratuit pour les banques. La garantie de l'Etat sera payante «à un prix normal du marché». De même, l'Etat «sera rémunéré pour son apport» aux établissements ayant besoin de fonds propres pour relancer leurs activités. «Il s'agit de rétablir la co