Sarko superstar. Presque plus fort encore qu'il ne se voit lui-même… ce qui est en soi une performance. La presse française et - plus rare - étrangère étaient hier à l'unisson pour célébrer la gestion par Nicolas Sarkozy de la crise financière. Au-delà du plan français présenté lundi, c'est la manière dont le chef de l'Etat a réussi à mettre les Européens sur la même ligne qui est saluée. Peu suspects de sarkophilie, les éditorialistes allemands ont fait rosir de bonheur les conseillers de l'Elysée par la tonalité très positive de leur papier. «Cette séquence est pour l'heure réussie, notait hier l'un d'eux. Pour la première fois, on a montré que l'Europe politique existait bel et bien et qu'un gouvernement économique européen était en train de voir le jour.»
Bush a appelé hier Sarkozy «pour se faire préciser le plan européen» et féliciter son homologue. Ils se verront samedi à Washington, avec José Manuel Barroso, à l'occasion d'un déplacement du président français au Canada. Néanmoins, le mot d'ordre officiel à l'Elysée est au «pas de triomphalisme, restons concentrés». Reçus par Sarkozy hier, les banquiers et assureurs (flanqués de la patronne du Medef Laurence Parisot) ont eu droit à nouveau aux rodomontades présidentielles sur «les règles éthiques et les parachutes dorés».
Brainstorming. Alors que l'Elysée redoute désormais les conséquences sociales de la crise, le chantier de «la refondation du capitalisme» va