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Libération

Suppression des paradis fiscaux : Fillon est-il sérieux ?

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publié le 16 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 16 octobre 2008 à 6h51)

Va-t-il falloir compter l’UMP parmi les nouveaux repères de gauchistes ? Après le combat de Nicolas Sarkozy contre les parachutes dorés, voila que François Fillon demande purement et simplement la «suppression» des paradis fiscaux. «Des trous noirs comme les centres offshore ne doivent plus exister, et leur disparition doit préluder à une refondation du système financier international», a déclaré mardi le Premier ministre. Fillon est-il sérieux ? Et peut-on vraiment supprimer ce type de territoires ? Explications.

Déclaration d’intention ou passage à l’acte ?

Du côté des ONG, on a été plutôt surpris par cette déclaration. La plateforme Paradis fiscaux et judiciaires, qui réunit une dizaine d'organisations, dont Attac, Oxfam et Transparence International, avait justement prévu de lancer aujourd'hui un appel pour attirer l'attention des décideurs sur cette problématique. Cet appel devient-il inutile, alors ? «Non,on est au contraire encouragés par la déclaration de Fillon, explique Jean Merckaert, du Comité catholique contre la faim et pour le développement, membre de cette plate-forme. Mais il faut savoir que ce n'est pas la première fois qu'on entend ce type de discours. A la fin des années 90, il y a eu une montée en puissance du sujet. Avec la constitution de listes noires de pays non coopératifs. Aujourd'hui, ces listes sont vides et le problème est toujours là.»

Suppression, mode d’emploi

Dès mardi soir, Arnaud Montebourg en a profité pour adresser à Fillon un «mode d'emploi» pour «aboutir» à la disp