Les Bourses font les montagnes russes. Un jour, elles s’écroulent, le lendemain, elles remontent, et le surlendemain, elles s’écroulent de nouveau. Lundi, après l’annonce du plan gouvernemental européen, le CAC 40 a progressé de 11,2 %, soit sa plus forte hausse journalière depuis la création de l’indice, il y a vingt ans. Le Dow Jones, lui, a pris 11,1 %. Mardi, la journée a été hésitante (+ 2,7 % pour le CAC 40, - 0,8 % pour le Dow Jones). Mais dès mercredi, rechute. Le CAC 40 a perdu 6,8 %. Et le Dow Jones 7,9 %.
Un marché de spéculateurs
«C'est impressionnant et ce n'est pas facile à vivre, commente Vincent Guenzi, de la société de gestion Cholet Dupont. Il faut avoir le cœur bien accroché pour supporter.» Que se passe-t-il ? Tout simplement, le marché est dans une période d'instabilité très importante. Et chaque nouvelle est capable de le faire basculer dans un sens ou dans un autre. Dans les salles de marchés, on appelle ce phénomène la volatilité. «La volatilité est de retour, explique un analyste. Au même niveau que pendant le krach de 1987.» Il semble que les investisseurs fondamentaux, qui misent sur le long terme, ont déserté les marchés actions au profit des placements monétaires. «Les Bourses sont laissées en pâture aux arbitragistes des hedge funds [fonds spéculatifs] et institutionnels, poursuit le même analyste. Et leurs débouclages massifs de positions provoquent des secousses techniques erratiques.»