Après avoir tutoyé les 150 dollars en juillet, le baril de pétrole est repassé hier sous les 70 dollars. Quelle répercussion pour les prix à la pompe?
Pas si forte qu'on ne l'imaginerait. Théoriquement il faut compter dix jours entre la baisse du baril et le prix du litre à la pompe. Mais ce n'est pas toujours le cas: entre début juillet et début septembre, le prix du baril de pétrole a chuté de près de 30%, lors que le prix du sans-plomb 95 baissait seulement de 4,3% et celui du gazole de 7,8%.
Pourtant, idéalement, l'automobiliste se dit qu'un baril deux fois moins cher devrait lui valoir un litre de carburant moitié prix. Eh bien non. Car le prix d'un litre de sans-plomb, de gazole ou de fioul domestique est l'addition de plusieurs postes: le prix du baril de brut, la marge de raffinage (le «coût» du travail du pétrolier pour transformer le brut en carburant), la marge de distribution (la rémunération du pompiste) et enfin la TVA.
Et il se trouve qu'en juillet, pour ce qui concerne l'essence, la marge de raffinage était particulièrement basse (de l'ordre d'1 centime d'euro par litre), alors qu'actuellement elle se situe aux environs de 3 centimes.
Pourquoi les prix ne baissent pas plus que ça ?
Primo, il faut se rappeler que le prix du baril est fixé en dollars. Le brut est donc acheté en billets verts et le carburant vendu en euros. Or, ces derniers temps, la monnaie unique a perdu de la valeur par rapport au dollar. Donc, en oc