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Libération

Sarkozy en visite chez Bush pour «reconstruire un monde nouveau»

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Une ambition pas vraiment partagée par la Maison Blanche. Le président américain reçoit son homologue français parce que ce dernier «est dans les parages», a tenu à préciser le porte-parole de Bush.
Nicolas Sarkozy et le Premier ministre québécois Jean Charest, vendredi, à Québec, lors du sommet de la francophonie. (REUTERS)
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publié le 18 octobre 2008 à 9h32
(mis à jour le 18 octobre 2008 à 9h34)

Le président français Nicolas Sarkozy s’arrêtait ce samedi chez son homologue américain George W. Bush à Camp David pour le presser, au nom des Européens, d’accepter une refondation de la structure financière mondiale en crise et la tenue rapide d’un sommet international.

Avant ces trois heures d’entretiens entre les deux chefs d’Etat et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, les Américains sont cependant apparus beaucoup moins ardents que les Européens. Ces derniers veulent une réforme réelle et complète, une sorte de nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui gouvernent depuis 1944 le monde de la finance internationale.

Bush a admis vendredi la nécessité de veiller à ce que les dérèglements de la machine financière qui menacent aujourd’hui de surchauffe toute la mécanique économique mondiale ne se reproduisent pas. Son administration a aussi surmonté ses réticences et accepté le principe d’un sommet international qui réunirait les pays du G8 et les grandes économies émergentes. Elle s’est dite ouverte à toutes les propositions valables.

Mais Bush ne s'est guère engagé au-delà d'une réforme du système américain qui, de toute façon, incombera à son successeur en janvier 2009, alors que les Européens proposent une forme de supervision mondiale des marchés qui pourrait échoir au Fonds monétaire international. Bush, qui, dans son allocution radiophonique du samedi, a rappelé croire «fermement dans la liberté des marchés», a aussi mis en garde con