La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est déclarée "satisfaite" après l'annonce de la démission des deux principaux dirigeants de la Caisse d'Epargne, estimant que "cela va permettre aux Caisses d'Epargne de repartir", a rapporté hier son entourage
Les numéros un et deux de la Caisse d'Epargne, Charles Milhaud et Nicolas Mérindol, ont démissionné hier à l'issue d'un conseil de surveillance extraordinaire convoqué après la perte de 600 millions d'euros essuyée par la banque, pour laquelle la classe politique réclamait des sanctions.
Christine Lagarde "avait appelé, dès vendredi, les dirigeants des Caisses d'Epargne à prendre leurs responsabilités", a rappelé l'entourage de la ministre, soulignant que "le président de la République avait eu l'occasion de dire cela également au Québec".
"Les membres du conseil de surveillance (de la Caisse d'Epargne) avaient visiblement la même analyse que la ministre", a ajouté l'entourage de Lagarde, insistant sur le fait que "cette perte ne met pas en cause la solidité du groupe et n'aura pas d'impact pour les clients, les salariés et les épargnants".
Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a estimé pour sa part dans un communiqué que l'on "peut être président de banque et avoir une morale" après la démission des deux principaux dirigeants de la Caisse d'Epargne.
Pour le porte-parole de l'UMP, "c'est une rupture sans précédent, quand on se souvient que pour des pertes huit fois plus importantes, un dirigeant d'une très