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Libération

L’Europe impose sa méthode à Bush

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Capitalisme. Un premier sommet international se tiendra aux Etats-Unis en novembre.
publié le 20 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 20 octobre 2008 à 6h51)

S’il n’y avait eu le nuage Strauss-Kahn pour voiler le paysage, Nicolas Sarkozy aurait pu savourer à fond son été indien. Le projet qu’il proposait dès mercredi au sommet européen a été accepté sans barguigner, samedi à Camp David (Maryland), par un président américain considérablement affaibli par cette crise financière planétaire partie des Etats-Unis. Et aussi par l’impitoyable montée en puissance des démocrates dans le pays.

Perfidie.George Bush a donc dit OK à toutes les propositions, ou presque, faites dans sa résidence par le chef de l'Etat français et le président de la commission européenne, José Manuel Barroso. Les Européens veulent organiser un sommet mondial sur la crise financière ? Qu'à cela ne tienne, on va même en monter plusieurs. Avant la fin de l'année, afin que Sarkozy puisse y officier en tant que président de l'Union européenne ? Pas de problème, le premier de ces sommets devrait même se tenir peu après les élections américaines du 4 novembre. Et tout ça aux Etats-Unis, «là où tout a commencé», comme le plaidait avec un rien de perfidie le président français ? Rien de plus naturel, a estimé Bush qui, par ce biais, peut laisser à penser que les Etats-Unis gardent un minimum d'initiative : le premier sommet devrait donc se tenir à New York, non loin de Wall Street. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a même offert d'accueillir les grands de ce monde au siège de l'ONU, sur les bords de l'East River, dans les salons du domi