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Dopées par l'annonce gouvernementale, les valeurs bancaires s'envolent

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Les indices boursiers des banques s'envolent ce matin à Paris, après la décision de l'Etat d'injecter 10,5 milliards d'euros dans les six plus gros établissements français d'ici à la fin de l'année.
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publié le 21 octobre 2008 à 12h05
(mis à jour le 21 octobre 2008 à 12h08)

Galvanisées. Après la décision de l'Etat hier soir d'injecter 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises d'ici la fin de l'année, les titres des établissements concernés affichaient une belle santé à la Bourse de Paris. A 11h30, Crédit Agricole (+12,63%) prenait la tête des valeurs du CAC 40, tandis que Société Générale grimpait de 9,01% et BNP Paribas de 7,83%, dans un marché parisien en rebond de 2,21%.

Prise pour aider les établissements à financer l'économie, la décision vise également à renforcer leurs fonds propres à un moment où plusieurs de leurs concurrents étrangers ont déjà bénéficié de mesures de recapitalisation. Crédit Agricole va ainsi recevoir 3 milliards d'euros, BNP Paribas 2,55 milliards d'euros la Société Générale 1,7 milliard, la Caisse d'épargne 1,10 milliard d'euros, les Banques populaires 0,95 milliard d'euros et le Crédit Mutuel-CIC 1,20 milliard d'euros.

«Cette disposition ménage finalement la chèvre et le chou entre deux logiques qui s'affrontaient», estime Pierre Chédeville, du Crédit Mutuel-CIC, entre «l'Etat, qui souhaitait relancer le crédit et la solidité du système bancaire» et «les banques, qui ne voulaient pas se voir imposer d'autorité une nouvelle règle du jeu d'uniformisation en matière de capitaux propres».

Pour la Banque de France, cet apport d'argent public va permettre aux banques «de maintenir un haut niveau de solvabilité, dans une période où l'état des marchés ne leur pe