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Pour mémoire

Paradis fiscaux: la Suisse dans le viseur international

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17 pays se sont réunis à Paris pour demander à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de «réactualiser» sa «liste noire» des paradis fiscaux non coopératifs.
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publié le 21 octobre 2008 à 16h20
(mis à jour le 21 octobre 2008 à 16h25)

L'information est tout ce qu'il y a de plus officielle: Monaco, Andorre et le Liechtenstein sont actuellement les seuls paradis fiscaux dans le monde. Ou du moins reconnus comme tels. C'est la raison pour laquelle 17 pays (1) se sont réunis aujourd'hui à Paris à l'initiative de l'Allemagne et de la France.

Objectif: demander à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) de «réactualiser» sa «liste noire» des paradis fiscaux non coopératifs d'ici mi-2009, à laquelle Berlin souhaite ajouter la Suisse.

«Nous voulons parvenir à une liste noire officielle, partagée par la communauté internationale, d'ici l'été ou la fin du printemps 2009», a déclaré le ministre français du Budget, Eric Woerth à l'issue de cette réunion, à laquelle la Suisse et le Luxembourg ont renoncé à participer in extremis.

«Nous avons évoqué un certain nombre de pays, les Bahamas, îles Caïmans, îles vierges britanniques, Samoa, des centre financiers offshore comme Singapour pour, au fur et à mesure du temps, mettre la pression sur ces Etats en attendant d'avoir bâti cette liste», raconte le ministre français du Budget.

Au fil des ans, de nombreux Etats ont été rayés de la liste des paradis fiscaux non coopératifs de l'OCDE après avoir pris des engagements de transparence. Mais certains n'ont pas respecté leurs engagements et l'organisation est maintenant chargée de faire la distinction entre ceux qui ont réellement pratiqué les échanges