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Libération
INTERVIEW

«La Camif a oublié une chose: on ne possède pas ses clients»

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Le président du directoire de la coopérative de vente à distance revient pour libération.fr sur les difficultés de son entreprise qui vient de se déclarer en cessation de paiement.
par Recueilli par PHILIPPE BROCHEN
publié le 23 octobre 2008 à 18h51
(mis à jour le 23 octobre 2008 à 18h56)

Pour qui a grandi dans une famille de salarié(s) de l'Education nationale – ce qui représente une part importante de la société française -, la Camif fait figure de madeleine de Proust. Son catalogue de vente par correspondance a toujours occupé constitué LA référence unique à l'heure d'acheter qui un canapé, qui une télévision, qui une armoire...

Fondé en 1947 par le groupe d'assurance mutualiste Maïf pour aider les enseignants à s'équiper après la Seconde guerre mondiale, le groupe de de vente à distance s'est placé aujourd'hui en cessation de paiements en raison de problèmes de trésorerie. Camif Particuliers (780 salariés), qui s'est petit à petit spécialisé dans la vente d'ameublement, puis Camif SA (200 salariés), la coopérative qui est la maison mère historique et qui détient 34% de Camif particuliers, ont successivement annoncé leur dépôt de bilan.

Lundi, le tribunal de commerce de Niort devra décider de l'avenir de la coopérative de vente à distance. Pierre Jullien, président du directoire de Camif particulier depuis deux mois, revient pour libération.fr sur les difficultés du groupe de vente à distance.

Comment Camif Particuliers en est-elle arrivée à cette situation de cessation de paiements?
Je viens d'arriver pour essayer de provoquer les changements qui s'imposent. La coopérative connaît des difficultés depuis une dizaine d'années. Au fil du temps, elle a gardé ses réflexes de commerçant à l'ancienne et ne s'est pas aguerrie par rapp