L'actualité des groupes n'est pas franchement heureuse. Pas un jour sans l'annonce d'un objectif de résultat révisé à la baisse, d'un plan d'économie drastique, voire d'une fermeture d'usine. Est-ce pour autant toujours la faute à la crise financière ? Libération répond en trois familles.
Dans la famille «la crise est là et elle fait mal» : PSA
Au début de l’été, Christian Streiff le PDG de PSA envisageait encore une croissance de ses ventes de 5 % pour 2008, estimant que le marché de l’Europe de l’Ouest baisserait de 4 % mais que ceux des pays émergents afficheraient des croissances à deux chiffres. Mais hier matin, il a dû revoir entièrement sa copie. Le chiffre d’affaires de l’activité automobile du groupe recule de 7,1 % au troisième trimestre de l’année. Sur les neuf derniers mois, PSA est à - 0,5 %. Dont acte : le constructeur table désormais sur un recul des ventes de 3,5 % en 2008 par rapport à 2007.
«On prévoit un marché européen en baisse de 17 % au quatrième trimestre et de 8 % sur l'ensemble de l'année». Et sur les marchés émergents, les augmentations de capacité de production sont gelées : «Au troisième trimestre, PSA est à - 23 % dans le Mercosur et - 6 % en Chine. Et on attend une accélération de la baisse au quatrième trimestre». La sacro-sainte rentabilité n'est plus épargnée : les 3,5 % de marge opérationnelle escomptés sont devenus un hypothétique 1,3 %. Des mesures de chômage technique ont donc été décidées pour tous les sites européens