Souvenez-vous, c’était il y a à peine quatre mois. Le pétrole frôlait les 150 dollars le baril et certains «experts» annonçaient une nouvelle ère avec un prix du brut qui allait durablement s’installer au-dessus de ce seuil. On parlait de 200, voire 300 dollars le baril. Et puis, en quelques semaines, la crise financière est passée par là. Le prix du baril s’est écroulé (65 dollars vendredi matin). Et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a pris peur. Vendredi, ses onze membres se sont réunis en urgence à Vienne, au siège de l’organisation, et ont décidé une baisse de leur production.
A partir du 1er novembre, le cartel réduira sa production de 1,5 million de barils par jour. Elle devrait passer de 28,8 millions de barils à 27,3 millions, voire même moins. Selon Chakib Khelil, ministre algérien du Pétrole et président de l'Opep, certains pays sont déjà en train de retirer 300 000 barils par jour du marché. Le consensus était acquis dès jeudi, mais les ministres divergeaient encore sur l'ampleur de la baisse : les «durs» du cartel, Iran et Libye en tête, souhaitaient une chute massive de 2 millions de barils jour, les modérés hésitaient à accepter plus de 1 million. Ils ont donc opté pour une solution médiane.
«Tsunami». «La crise financière a déjà un impact manifeste sur l'économie mondiale, réduisant la demande d'énergie en général et de pétrole en particulier», s'est justifié l'Opep dans son communiqué. «L'effondremen